C'est assez rare quand je souhaite me plaindre, un peu crier ma rage, vider un peu mon sac, raconter ma vie tout simplement, mais là pour le coup, c'est un ras-le-bol assez pesant que je souhaite déposer sur ce thread au doux nom de "DEFOULOIR", qui paraitra léger, mais c'est ce qui pourra peut-être me permettre de ne pas exploser.
Comme certains le savent, sur Twitter, il m'arrive de poster mes péripéties ironiques et comiques au taf, et plus particulièrement les réactions de mes collègues comptables face à mes passions. Et ça peut aller du simple T-shirt arborant fièrement Link méconnaissables de certains de mes collègues, qui du coup le comparent à un personnage d'Ankama, à celui qui me juge car "T'achète encore des jouets (ndlr : Des figurines) à ton âge ?".
Jusqu'à aujourd'hui, je le prenais assez bien, j'en rigolais plutôt, parfois jaune... De plus, ceux qui me connaissent IRL peuvent en témoigner, je suis d'un naturel diplomate, je tente d'éviter les confrontations, et il faut vraiment me pousser à bout pour me faire sortir de mes gonds. Mais quand on me pousse, c'est terminé, et le moindre retour sur le sujet me trigger. Ce qui fut
presque le cas cet après midi.
Depuis quelques mois, un collègue a pris place juste à côté de moi. Ce collègue, une bonne dizaine d'années de plus que moi (j'ai bientôt 32 ans), a presque tous les symptômes du gros
FuckingStresséHyperactif, le boss de fin des collègues relous.
On a tous un(e) collègue qui joue avec son crayon/stylo/whatever en le tapant de manière frénétique sur son bureau, un(e) collègue qui tape avec son pied de manière nerveuse son caisson de bureau/chaise/whatever, un(e) collègue qui chantonne faussement façon "NANANA TATATA TINTINTIN", qui parle tout seul, qui ricane pour rien, etc... Toutes ces versions de collègues, ces tics, il les a tous, LUI, TOUS, en un seul et même personnage. Ce problème étant pesant, j'en ai parlé à ma supérieure hiérarchique, afin de changer de place, ou de faire changer de place cette personne. J'en ai parlé également à la personne concernée. En vain...
Début d'après midi, ce fameux collègue a eu l'envie de se mettre à chantonner le générique VF de Goldorak, faussement évidemment, oscillant entre paroles et "TINTINTIN", pendant une bonne demi-heure (il faut savoir que le matin même, je me suis tapé plusieurs répétition, de sa part, de mon prénom d'affilé, sans en comprendre la raison, façon "Hein Quentinquentinquentinquentinquentin...").
Soudain, il se retourne vers moi, et me dit "Ça c'est mon enfance ! Hein ! Mais pourtant tu dois connaitre ça toi hein ? Non non non non ?". Je lui réponds par une simple phrase que je n'aurais jamais du sortir "Oui, mais j'ai une préférence pour la version japonaise, Grendizer." POINT.
Pendant au moins 20 minutes, il s'est mis a imiter à sa manière un générique de Grendizer en japonais. J'ai eu le droit à un concert phonétique à base de "Osso Io osso Tssio Tssio Tssio OSSO osso OSSO osso" avec des mouvements de pseudo samouraï (?!), le tout accompagné de remarques du genre "Mais tu comprends pas ! Ça veut rien dire ! Hein j'ai raison ? Hein c'est vrai ? J'ai raison ! J'ai raison ?". Un autre collègue prend la relève en avouant préférer "regarder un dessin animé japonais en français car je ne supporte pas les paroles Tching Tchong.", je ne relève pas le bait. J'essaie de garder mon calme. Après tout, pourquoi s'énerver sur un sujet sans réelle importance ?
Passé les 20 minutes, mon autre collègue chantant s'est montré un poil plus agressif, en se plaçant presque devant ma figure, me demandant une nouvelle fois s'il n'avait pas raison de préférer la version française de ce %£$*µ de générique, en reprenant de plus belle son chant à base de
"JenesaisquoiOSSOTSSIO".
J'ai craqué, je lui ai dit "Oui c'est ça tu as raison.". Le soucis ? J'avais beau lui répéter la même phrase une bonne dizaine de fois, en haussant le ton, non, il continuait à me poser la même question, encore, et encore, et encore... Jusqu'à la rupture, pris de tremblement, je me suis tourné vers lui et je me suis levé brusquement. Il a fallu l'intervention de deux autres collègues afin de le stopper dans sa répétition frénétique.
S'il n'y avait pas eu cette intervention, je ne sais pas du tout ce qu'il se serait passé. Il est rare que j'en arrive à menacer physiquement une personne. Je me suis senti très mal à l'aise, limite honteux d'avoir eu une telle réaction, encore maintenant car depuis, un gros froid a été jeté sur le pôle où je bosse... La moindre remarque au sujet de ma passion se solde par un pic assez violent de ma part.
J'appréhende vraiment la journée de demain...
Si quelqu'un a un mantra

?