Mes rattrapages de séries plus ou moins anciennes de ce début d'année (j'aurai voulu attendre d'en voir un peu plus, histoire de faire un vrai gros pavé, mais comme je ne suis même pas certain d'avoir le courage de venir à bout de ma liste, je vais poster maintenant).
P.S. : je n'ai pas relu donc ça doit être truffé de fautes, et j'ai grave la flemme de faire la mise en forme, adaptation typographique habituelle. Désolé.
Crest of the StarsL'adaptation d'un LN de SF d'il y a 20 ans. Bien qu'assez classique dans son contexte politique (une guerre entre un empire expansionniste et une alliance de systèmes insoumis), le cadre n'est pas inintéressant, pas moins que le fait que, pour une fois, c'est l'empire qui est montré comme le gentil dans l'histoire ^^. Par ailleurs, la dynamique du duo de personnages n'est pas mauvaise. Dommage alors que le rythme soit assez lent et que, finalement, les 13 épisodes s'apparentent plus à une longue introduction qu'à autre chose (ce qu’est la série, en fin de compte). Ça manque de mordant.
Shin Shirayukihime PretearJe ne vais pas mentir, j'ai commencé cette série uniquement car elle a été écrite et réalisée par Junichi Sato, pour qui j'ai pas mal d'intérêt et d'affection. Et c'est franchement décevant. Surtout quand on resitue ça dans la carrière du réalisateur, c'est à dire entre les 2 premières saisons de Doremi et l'enchaînement du formidable Princess Tutu avec le fort sympathique Kaleido Star. Prétear me donne l'impression de s'être perdue en cours de route : perdu dans sa quinzaine de personnages qu'elle ne traite jamais vraiment, perdu entre de la comédie débile et une volonté d'être tro d4rk, perdu entre le très convenu et le twist improbable… Ça manque de trop de choses pour être vraiment plaisant. Dommage.
RidebackLa première réaction, ça a été "Urgh, c'est moche". Faut dire qu'entre les véhicules en 3D qui jurent avec le reste et le charadesign… pas avantageux pour les personnages, c'est pas la série la plus belle que j'ai pu voir. Mais sinon, c'est pas mal : malgré un début un peu poussif, où la série n'a pas l'air de vraiment savoir où aller (il faut attendre 4 épisodes avant que l'intrigue démarre vraiment), des éléments assez prévisibles et une dernière partie rushée, c'est plutôt plaisant à mater. Cela dit, ce n'est pas non plus très étonnant que 8 ans après, la série ait été oubliée.
King of Bandits JingAvec son fonctionnement assez épisodique et le duo de personnages principaux qui voyage et atterrit dans des villes un peu tarées, j’ai eu un petite pensée pour l’Odyssée de Kino. Cela dit, il y a un peu trop d’humour lourdingue et pas assez de réflexion pour pouvoir poursuivre la comparaison. Ça n’empêche pas la série d’être sympatoche, même si toutes les histoires ne se valent pas et si, dans son rôle de jeune homme cool, Jing est assez peu intéressant, comme personnage (mais pas casse-couilles comme l’insupportable piaf parlant qui lui sert de partenaire). Mention spéciale au noms ridicules des personnages et bon vieux stock footage à chaque fois que Jing balance son super coup spécial.
To HeartJe ne cache pas qu'au début, j'ai trouvé ça un peu chiant. Faut dire que je m'attendais soit à de la romance, soit à toute la panoplie habituelle de l'adaptation de VN bien trop dramatique, alors que To Heart tient beaucoup plus de la tranche de vie où la romance ne dépasse jamais le cadre du suggéré avant les deux derniers épisodes (et même là, ça reste très light). Et finalement, c'est une série assez sympathique. Après, je suis obligé d'avouer qu'une des raisons qui me poussent à apprécier la série est son esthétique. J'ai une certaine nostalgie devant les images, tant To Heart me paraît être l'un des dernier représentant de son époque, avec son charadesign encore marqué "fin des années 90", ses couleurs un peu passées, bref, son apparence très "old-school", avant que le numérique débarque par la grande porte dans les années qui ont suivi, apportant avec lui son lot d’hideux charadesigns de transitions et de colorisation numérique dégueulasse. Mais si vous savez, toutes ces immondices qui se sont multipliées dans la première moitié des années 2000 (et perdurent un peu de temps en temps, encore aujourd'hui). Un excellent parallèle à faire et de prendre To Heart (1999) et sa suite (Remmeber my Memories, pas To Heart 2, qui est une histoire différente), 5 ans plus tard (en 2004, donc) : c'est le jour et la nuit. Bref, c'est pas la série la plus marquante de ma vie, c'est lent, mais c'est mignon et c'est plutôt joli, ce qui n'est pas si mal.
DokkoidaUne des quelques séries de l'époque ou le jeune studio ufotable ne reposait pas son style sur des milliards d'effets ajoutés en post-prod (et détrusiant ses plannings par la même occasion). J'ai beaucoup d'affection pour les œuvres de jeunesse du studio, plus brutes de décoffrage (malgré pas mal de belle animation), souvent un peu tarée, mais capables de surprendre. Ici on a une série qui pourrait être de la Gainax tant elle rend d'hommages et parodient de choses : du tokusatsu, des vieux animés de SF (Albator, Yamato), des VN ou des romances de l'époque (Sister Princess ou Onegai Teacher)… Alors, je vais une fois de plus utiliser mon 2e adjectif préféré (le premier étant "sympathique" : c'est une série asse inégale. Cependant, malgré quelques épisodes moins bons, j'ai dans l'ensemble passé un bon moment devant cette série un peu folle, un peu stupide, mais souvent drôle.
Durarara !!×2 ShouC’est sympa, même si j’attends de voir la suite pour vraiment me prononcer, parce que là, j’ai l’impression que toute la série n’avait pour seul but que de redistribuer un peu les cartes. Et puis je suis un peu dégoûté d’avoir vu la tension monter pendant 6 ou 7 épisodes pour finalement aboutir à une résolution aussi « molle ». Sans la décision de Mikado et le final avec Izaya en guise de cliffhanger, le dernier épisode aurait vraiment été décevant.
Records of Lodoss WarJe vais commencer par le postif : c’est une aventure de fantasy tout à fait correct et le style graphique est plutôt classe.
Pour le reste, je vais peut-être paraître sévère, donc je préfère signaler maintenant que je ne déteste pas cette série, je l’ai même regardée sans déplaisir.
Cela dit, j’ai dans l’ensemble du mal avec quelques éléments, à commencer par les personnages et leur (non) développement. Que ce soit le fait de faire popper assez vite une romance entre deux personnages, qui sort de nulle part et est super artificielle (surtout quand on ajoute plus tard un autre personnage féminin pour ajouter encore plus artificiellement de la jalousie). Et de façon générale, j’ai l’impression que certains personnages (le prêtre, par exemple) bien archétypique, sont là uniquement pour faire acte de présence et apporter leur archétype à l’histoire. Genre là, le héros et le prêtre sont super pote, paraît-il, mais jamais la série n’en donne l’impression. On pourrait aussi mentionner le Nain qui est vraisemblablement là parce qu’il fallait un Nain pour faire plus fantasy, parce qu’à part lui, on ne verra jamais aucun autre représentant de son espèce. Idem pour la Haut-elfe, et c’est même encore plus frappant dans son cas, vu qu’à un moment, le méchant à besoin d’un Haut-elfe pour mener ses plans à bien, et évidemment, il va forcément chercher à capturer l’héroïne, achevant de me faire penser que le grand Scénarium a décidé de faire de celle-ci l’unique représentante de son espèce parce que bon, on ne va pas s’embarrasser avec des détails.
De façon générale, que ce soit les caractères des personnages, leurs relations ou leur présence tout fait bien trop artificiel. Pour comparer l’un peu incomparable, on peut reprocher à Tolkien ses très longues descriptions sociologiques et ethologiques, mais au moins, on ne sera jamais étonné de croiser un nain ou un elfe dans ses histoires, parce que leur présence à du sens. Ils n’ont pas l’air d’être là juste parce qu’il en fallait, quoi.
Sinon, un truc qui m’a fait marrer, c’est l’animation (ou la non-animation, au besoin). Les mecs ont dessiné des dragons assez classieux, il faut bien le reconnaître, mais qui sont généralement animés à la Astro Boy de 63. En gros, on dirait juste qu’ils font glisser un calque sur le décor. Mais merde, un dragon, c’est censé être un peu classieux, quoi, faite le au moins battre des ailes !
Mention spéciale aux réutilisations de séquences animées et de plans fixes, toujours du plus belle effet.
Ah, et pour finir, mention spéciale aussi au premier épisode qui, dans la chronologie, vient se placer entre le 6e et le 7e (alors que le reste de la série se déroule bien dans le bon ordre) : un choix dont la seule justification possible me paraît être « on voulait montrer les héros affronter (un peu ridiculement) un dragon dès le 1er épisode, parce que les gobelins, c’est moins vendeur ».
