J'ai écouté cette chanson une fois. Je veux plus l'écouter. Elle est à chier. Je dis pas ça souvent, mais là putain quoi. Nota de contexte : j'ai maté le clip avant de voir monter toute la polémique sur les rézosossio. Et c'est quand même caca.
Dans les Rois de la Suède on a, rappelons le, Monsieur Poulpe, l'un des deux TRUBLIONS à l'origine de deux
merveilleux sketches sur Bernard Hadopi qui n'a rien compris à la vie. Et là putain, et là... Tous, tous, sans putain d'exception, tous les clichés et pseudos arguments ayant backé la loi à la con sont repris. Dès le titre putain : télécharger c'est du vol. Facepalm immédiat.
Interlude : rappelons à nos petits lecteurs que le cinéma se porte très bien (trouve la source toi même je l'ai pas sous la main là) et que
la musique c'est pas mieux, en tout cas dans les grosses boîtes.
Revenons à Hadopi, et plus particulièrement sur un parallèle avec
feu leur campagne de pub. Mais si, celle qui était réalisée par un con de belge qui nous a quand même pondu Dikkenek merde quoi, excusez du peu. Le monsieur veut donc faire de l'humour, parce que hé, les gens du nord ils sont comme ça, mais quand tu fais du belge chez les français... Ça dérape. Tu prends un message un peu second degré, et il se trouve qu'il est au premier degré parce qu'on veut nous faire bouffer de la merde en guise de culture. Capitalisme ! Aliénation ! Je m'égare.
Et bah cette chanson, c'est tout pareil. Ça veut prendre un espèce de ton un p'tit peu lolifiant, mais ça tombe comme une merde parce que ça reprend le discours dominant des lobbys and co, faisant assimilation facile sur préjugé au carré. Hence, ça foire. Ce qui fait que la petite blagounette "nous on peut dl parce qu'on a notre carte d'artiste" bah... Elle est plus ridicule qu'autre chose, car elle sort au milieu d'un truc tellement premier degré qu'elle ne marche pas. Si j'avais le temps (ou si on me le réclame) je pourrais tenter de faire une analyse plus en profondeur du texte et du pourquoi toutes les blagues tombent à plat mais ho, non quand même pas là.
Also, pour une fois je suis d'accord avec le connard gauchiste (<3) : devoir expliquer une blague c'est la tuer. Cette chanson est une fausse couche de l'umour dans un bocal de formol mal fermé. Mais si on revient au message qu'elle voulait sûrement délivrer, à savoir : Kim Dotcom t'es trop un méchant, y'a du vrai là dedans, et plus qu'un peu. Le type se fait des millions sur le dos des artistes et pseudo artistes : il mérite pas sa thune. Et t'façon megaupload était un service de merde. Et les gens qui payent pour pirater sont des gros cons. Pirater, pour moi, c'est le non marchand par excellence, une vision assez optimiste du partage de la culture et de l'ouverture des esprits. Mais si on y applique une logique capitaliste, forcément, c'est carrément moins cool et on reproduit tous les travers de la consommation CAPITALIIIIISTE de la kultur.
Néanmoins, le fait que le père Dotcom se soit fait des couilles en or prouve une chose à ceux qui ne l'avaient pas encore compris (coucou l'industrie) : les gens sont prêts à payer pour une licence globale/un service non intrusif. Le marché du dématérialisé est actuellement à la ramasse et n'a pas compris, comme
GABEN que si tu files un service de meilleure qualité que le piratage et le support physique EN MÊME TEMPS et le tout à un prix raisonnable car fait sauter les intermédiaires (qui sont le
cancer de la culture, AMHA, d'autant plus avec l'arrivée de distribution directe via internet) ÇA MARCHE ! Les types se font des couilles en or, y'a une visibilité tant pour les gros que les petits produits, c'est le paradis youplaboum ! (LOL ORIGIN§§)
Il Palazzo-sama a écrit :Little Yokai a écrit :les producteurs auraient tout intérêt à s'aligner sur la demande et proposer des offres de téléchargements légales et attractives.
Le problème, c’est que la position actuelle, c’est plus : « Nope. On ne transigera pas, et allez vous faire foutre. »
Et qu’en face, c’est pas mal le même genre de positions.
Et que les gens qui essaient de tenir une position équilibrée entre les deux se font allumer des deux côtés.
Je pose un approval sur cette réflexion qui est des plus justes. Étant tant pirate que "consommateur", mot qui devrait être banni de l'idéal non mercantile de la culture mais que, hé, tout notre système culturel s'appuie dessus. Étant donc le cul entre deux chaises, car ayant entre autres acheté le premier album des Rois de la Suède qui est une pure pépite de connerie en galette, je me retrouve quand même assez surpris et, si vous l'avez pas déjà deviné, PAS D'ACCORD avec toutes les énormités qu'ils ont pu sortir en quelques minutes musicales. Et là, je fais ce que tout bon orateur devrait éviter de faire, mais comme je suis con je le fais, je soulève le point sur lequel on peut me contredire LIKE A BOSS : je l'ai écouté qu'une fois. Parce que c'est de la merde. Paf. De base, j'ai du mal avec la chanson engagée, mais quand c'est engagé comme les Fatals Picards post-Ivan, alors là je vomis. Pas subtil, pas intelligent, qui dénonce la mort et la méchanceté parce que putain c'est pas bien. C'est les chanteurs qui dérangent mais qui sont quand même un peu copains copains avec le système qu'il faut défendre contre les vilains. Il est où le poil à gratter dans le cul de la société là ? On lui a tiré la chasse d'eau à la tronche. Heywey. Mettre tout le monde dans le même panier, c'est pas bien. J'devrais faire une chanson là dessus pour exprimer mon
indignation socialement acceptable.
Conclusion : à moins qu'une écoute plus ou moins légale de l'album ne me fasse oublier le fail complet de cette chanson, je ne remettrai pas de pognon dans leur machine à création. Comme je le ferai pas avec la saison 4 de Nerdz dont Poulpe était aussi au tiers responsable et qui était aussi foirée (sauf l'épisode avec les nazis, c'est toujours rigolo les nazis).